Peut-on (vraiment) parler de soi sans paraître narcissique sur LinkedIn ?
Épisode 10 Spoiler alert : Oui.
Hello !
Si je t’écris aujourd'hui c’est pour parler de toi. Enfin, pour t’aider à parler de toi sur le web, sans tomber dans le piège que j’appelle le “3615 Code Ta Vie”. Si tu as la ref, alors on est à l’évidence de la même génération. Bienvenue ! Pour les autres, je pense que le nom parle de lui-même.

On le voit, les selfies et les photos de soi sont rois sur LinkedIn. Pour une simple et bonne raison : les créateurs et créatrices de contenu ont compris qu’il fallait aussi montrer la personne derrière l’expertise pour à la fois A. créer du lien B. devenir mémorable C. se différencier pour D. vendre.
Ça passe par les photos de toi, mais aussi par ton histoire et ta personnalité.
C’est pas moi qui le dis 👇🏼
Les gens n'achètent pas de biens ni de services. Ils achètent des relations, des histoires et de la magie. Seth Godin - expert et ô grand génie du Marketing.
Ok, maintenant que tu sais qu’il est crucial de raconter un peu (la nuance est importante, tu comprendras plus bas) ton histoire, la question est la suivante :
Comment ne pas devenir cette personne qui use des “Moi je” à profusion et que l’on a tendance (disons-le) à détester ?
C’est une crainte que je vois souvent chez les personnes que j’accompagne et c’est tout à fait légitime. Moi-même, c’est quelque chose qui me met parfois mal à l’aise, mais j’ai trouvé quelques clés qui vont t’aider.
1. BE modeste
Ça peut paraître évident, mais c’est important de le rappeler.
Dans le livre “Unleash the Power of Storytelling, l’auteur explique que tout est une question de sincérité et d’authenticité. Et je rajouterais même : d’humilité.
Donc, pour commencer, n’essaie pas de paraître sincère et authentique, SOIS sincère et authentique dans ce que tu racontes. Reste-toi-même, la personne merveilleuse que tu es. L’authenticité est source de crédibilité, puisque ça fait de toi quelqu’un que l’on peut croire. CQFD.
Il explique un peu plus loin que, si tu es mal à l’aise avec le fait de parler de toi, tu peux aussi attribuer ton histoire à quelqu’un d’autre. Exemple : “Voici ce que mon plus fidèle client m’a dit…” “C’est ce que j’entends le plus souvent de la part de mes collaborateurs"…”. Comme ça tu parles de toi, à travers les mots d’autres personnes.
Warning numéro 1 : humilité d’accord, mais attention à ne pas te sous-vendre non plus, c’est une question d’équilibre : apprendre à connaître tes forces et tes faiblesses et être capable de communiquer dessus, sans s’excuser.
Warning numéro 2 : tu n’as pas besoin de TOUT dire pour être quelqu’un d’authentique. En revanche, essaie de faire en sorte que ce que tu dis est vrai. En gros tout ce que tu dis dois être vrai, mais tu n’as besoin de dire toute la vérité, tu vois ?
2. Fais en sorte que ton histoire sois utile à ton audience
L’authenticité c’est super, mais ça ne suffit pas. Non. Pour que ton histoire ait de l’impact il faut qu’elle soit tournée vers tes lecteurs, c’est-à-dire qu’elle doit leur permettre de soit :
Grandir
Réfléchir
Se divertir
S’instruire
S’affranchir
Etc.
Je viens de finir le livre de Mike Him, “You are the Brand”, dans lequel il explique : “never tell a story without making a point and never make a poing without telling a story”.
Autrement dit : “ne jamais raconter une histoire sans transmettre un message et ne jamais transmettre un message sans raconter une histoire”.
D’accord, mais comment on fait ça ? J’y viens.
🖊️ Note d’abord les histoires que tu veux partager, les tiennes ou celles des autres.
Outils que tu peux utiliser :
Notion
L’application Notes de ton téléphone
Des mémos vocaux
Mais l’idéal est d’avoir toutes tes idées centralisées au même endroit.
D’ailleurs, voici rien que pour toi un template Notion offert à dupliquer pour y centraliser toutes tes histoires. Ce n’est pas grand chose, mais ça te sera utile. (N’oublie pas de cliquer sur dupliquer en haut à droite pour pouvoir le modifier).
🖊️ En reprenant de ce que je disais plus tôt, tu as 3 options :
Option 1 - Pars d’une histoire et réfléchis à un message utile et universel pour ton audience, qui peut en découler.
Option 2 - Pars du message et raconte une histoire pour l’illustrer.
Option 3 - Pars d’une leçon que tu as retenue et, idem, raconte une histoire pour l’illustrer.
Dans chaque situation, tu peux utiliser la même structure :
Idée / contexte
Histoire
Solution que tu as mise en place
et / ouLeçon que tu as retenue, qui peut aider ton audience (toujours selon Mike Him).
Voici un exemple pour que ce soit plus parlant :
Idée
Je m'en rappelle comme si c'était hier. Janvier - Londres, hiver 2017.
C’est le jour où j'ai rencontré George, mon burnout.Histoire
Je travaille à l'époque pour une grosse entreprise, au cœur de la City. 🇬🇧
Glamour sur papier, beaucoup moins en réalité.
J'ai une bonne situation, le prestige de la carte de visite, salle de sport, vue imprenable sur la Tamise.
La contrepartie ?
- 2 heures supp' tous les soirs.
- Un stress sous-jacent.
- Quelques heures de sommeil en retard.
- Et des cheveux blancs en plus.
Les heures, les jours, les semaines s'enchaînent. Tout va vite. Trop vite. Et les journées sont longues, trop longues.
Mais j'endure.
C'est à ce moment précis que je rencontre George pour la première fois. BAM.
En apparence charmant, je comprends plus tard qu'il est fourbe et insidieux.
Un peu comme l'ami toxique qui s'impose dans notre vie et qui s'alimente de notre détresse.
George, c'est ma relation toxique à moi.
Il a su me mettre en confiance avant de frapper fort.
- Les vertiges,
- L'envie de vomir au réveil,
- Les crampes,
- La boule au ventre,
- Les crises de panique dans le métro,
- La paralysie du sommeil.
Avant de me rendre à l'évidence.
Ça ne va plus. Mon corps me signale qu'il y a un dysfonctionnement dans l'appareil.
Tous les voyants sont au rouge. Si je ne fais rien, je vais me crasher. Le sol est devant moi. Vivre ou survivre. Je n'ai plus le choix.Solution
Je démissionne.
👉🏻 George s'en est allé, n'ayant plus de quoi s'alimenter. Je ne l'ai plus revu depuis, difficile de dire ce qu'il devient. Probablement toujours tapi dans un coin, en quête de sa prochaine victime.
Quant à moi, je cohabite désormais avec Bernard, mon syndrome de l'imposteur. Mais ça c'est l'histoire d'un autre jour.Leçon
Pourquoi je te dis tout ça ? Parce que parfois notre corps crie à l’aide, mais on ne l’entend pas.
On est en burnout sans le savoir.
Moi-même, je l’ai identifié comme tel plusieurs années plus tard. Trop tard. Quand les premiers symptômes ont débarqué, je n’ai pas su gérer.
Déni ou manque d’informations ? Je ne sais pas.
Toujours est-il que je pense qu’il est important d’en parler. Ici ou ailleurs ! Pour ne plus que ça arrive, jamais.
Si ton histoire ou ton parcours peut aider / inspirer les autres autour de toi, alors tu as tout gagné.
Dans tous les cas, reste toi et n’essaie pas de jouer le jeu de quelqu’un d’autre. Cliché, mais tellement vrai.
C’est tout pour moi, je te remercie du fond du coeur de m’avoir lue !
Je te dis à très vite 💙
Hélène
Et pour 2 fois plus de fun, tu peux aussi me suivre sur LinkedIn ! Je publie 3 x par semaine sur la communication et le marketing de contenu.
N’hésite pas à “restack”, à partager cette édition à quelqu’un que ça pourrait intéresser et à me laisser un petit commentaire, ça fait toujours plaisir !